Ô mon mètre je dois te laisser Tu m’as vu me dresser sur mes pieds Chancelants, puis trouver l’équilibre Maintenant que je marche en grands cercles
Il n’y a rien de plus beau qu’une placide montagne Qui se laisse gravir et soumet son sommet Aux assauts dérisoires d’une puce excitée L’alpiniste fougueux croit pouvoir la dompter
La semaine dernière pendant l’apéro Je contais à mes potes à peu près en ces termes La rencontre étonnante que je fis le matin: « J’étais sur la place, c’est jour de marché
Pourquoi l’amour est rose: La violence du rouge Adoucie dans le blanc
Le parapluie protège de la pluie Mais la capuche le fait aussi Le parapluie occupe une main De ceux qui peuvent les avoir libres
Je me suis assoupi dans le lit d’une rivière J’ai laissé le courant me porter doucement Les lauriers en passant me drapaient de leurs feuilles Je me suis endormi à trop faire la planche
Je couche sur papier les ïambes Les fait sortir pied par pied Puis vers par vers avec méthode Parfaitement placées de sorte
Si tu me coupes la parole C’est pour pas qu’j’use ma salive Si tu me grilles la prio C’est parce que, derrière toi
Quelle bizarre petite montagne de terre Dressée dans mon calme gazon, lissement dénudée Les taupes de fer s’en furent, jamais ne revinrent Alors tu te trouves sans sœur, tu souffres d’ennui
À chaque fois c’est la même chose T’outrage ton entourage Ensuite plaide être gauche Sincère, tu l’es sans un doute
Je t’invite à midi, tu te pointes à treize heures Déjeunons samedi, sur le coup de onze heures
Nouvelle tentative Mes doigts crispés composent La peur me prend au ventre La musique d’ascenseur
Le dentiste est payant Soixante-dix pourcents sont remboursés Si je n’ai rien les trente sont gâchés Je n’ai rien, que mes dents
Lors de la fête du roi, s’empanache l’entière rue Chaque maison de l’endroit, de orange vêtue Chaque ? Non, pas celle d’Eefke Elle, la plus patriote de son voisinage, honore sa terre