Je me suis assoupi dans le lit d’une rivière
J’ai laissé le courant me porter doucement
Les lauriers en passant me drapaient de leurs feuilles
Je me suis endormi à trop faire la planche
C’était si agréable car les flots s’échauffaient
Tout le long, tout le long de ma lente dérive
Je me suis réveillé au milieu de la mer
Impossible de voir d’un côté quel qu’il soit
Et j’oublie peu à peu les contours du phare
Car mon rêve vaseux se dilue dans les eaux